Nord Littoral du 20 Août 2000

LE  CRUFC  VAINQUEUR DE  STRASBOURG  ( 2 - 0 )  

 

Le virus est tenace

 

 Devant près de quatre mille personnes, les Calaisiens ont réussi hier soir leur 

 retour à domicile en s'imposant face à une solide équipe strasbourgeoise. 

La fièvre "sang et or" a semble-t-il parfaitement passé l'été.

Le virus a pris.

FOOTBALL - CFA

CRUFC - STRASBOURG 2-0

L'effet CRUFC ne s'arrêtera pas de sitôt. Quatre milles Calaisiens ont voulu revivre de belles émotions en remplissant Julien-Denis 

pour le retour de la bande de Lozano dans 

sa ville, et cette nouvelle cohorte de supporters n'a pas pu quitter le stade déçue. 

Deux belles équipes, deux buts, la victoire en prime..On en redemande !
Pauvre en occasions franches, la première mi- temps n'en avait pas été pour autant déplaisante. Calais se présentait avec un milieu densifié, laissant Gérard seul en pointe, et trois attaquants sur le banc. Face à une formation alsacienne impressionnante sur le papier (pas moins de 7 professionnels, dont Haas ou Ehret en attaque), cette prudence était de bon aloi. Et après un démarrage laborieux, pendant lequel les porteurs de ballon n'avaient aucune marge de manoeuvre, ce dispositif s'avérait payant, le CRUFC remportant incontestablement la bataille du milieu, dans le sillage d'un Lefebvre volontaire et d'un Hogard omniprésent. 
Certes, Strasbourg s'approchait davantage du but. C'est d'abord Stoll qui se prenait pour Caveglia à l'entrée de la surface, puis Ehret qui ne trouvait pas une cage quasiment déserte sur un sauvetage de Becque (8e). Deux autres avertissements (Stoll hors-jeu de peu, puis Haas commettant une légère faute) sur deux ballons en profondeur, confirmaient les intentions strasbourgeoises de ce début de match. Mais Calais se débloquait peu à peu. Le déclic en était une remonté, du point de penalty par Becque, jusqu'à un mini-corner obtenu sur l'aile gauche (23e). Dans l'affaire, Keller écopait d'un avertissement, puis était contraint au corner sous la pression de Gérard.

Hogard sur le poteau !
Bonis n'était toutefois guère inquiété. Les ballons passaient devant son but sans trouver preneur. Des frappes, c'est ce qu'il manquait aux attaques maritimes. Vasseur commençait à donner le tournis à ses adversaires, dans le petit périmètre comme dans le jeu long, mais la surface alsacienne semblait hors d'atteinte. Du moins jusqu'à la 44e minute, lorsque Szczepaniak trouvait enfin quelqu'un à la retombée d'un centre, sur un coupfranc mal renvoyé par les visiteurs. Mais Hogard tergiversait, et sa frappe, si puissante fut-elle, ne trouvait que le poteau! Dans la foulée, Ehret obligeait Schille à un arrêt en deux temps. Ça s'enflammait enfin, et annon-

çait une sulfureuse deuxième période.

Mais la reprise démontrait aussi le fâcheux isolement de Gérard en attaque. Par deux fois il faisait la différence sur la gauche, mais ne trouvait pas de relais dans l'axe. Et l'équipe ne marquait pas, en dépit d'une énorme occasion. Hogard chipait le ballon dans les pieds de Keller, fixait la défense, mais son centre était trop court pour Gérard. S'il avait tenté sa chance, s , etait montré plus audacieux, comme Clément quelques secondes plus tard sur une volée (54e)...
Aussi Ladislas Lozano ne tardait pas à lancer De Pina dans l'arène. C'est sur un de ses centres que Calais se procurait une nouvelle opportunité. Gérard tirait une première fois, Hogard une seconde, et encore Gérard une troisième et dernière. Les deux premières frappes étaient renvoyées, la troisième passait à côté (68e)!

 

 Manu Vasseur et Réginald Becque ont à nouveau   fait chuter Strasbourg. L'Alsace leur va bien...

 

 

 A l'image de Lefebvre, le CRUFC

 n'a pas hésité à aller de l'avant.

 

La différence à 11 contre 10.

 

Le match pouvait alors basculer, Strasbourg étant réduit à 10 par l'expulsion sévère mais logique de Mario Haas (72e). Il fallait battre 

le fer pendant qu'il était chaud, et la domination était enfin concrétisée. De Pina butait sur Bonis, mais Jandau était le plus prompt à suivre, et glissait le ballon dans le but vide (1-0, 74e). 

Le public exultait enfin derrière son équipe.
Mais la vigilance était de rigueur, plus que jamais. Et après Jandau, c'est un autre Cédric, Schille, qui s'illustrait sur une claquette pour mettre au-dessus de la transversale un coup- franc de Doukantié (79e), puis en plongeant sur un tir rasant d'Erhet (85e).

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