L'effet
CRUFC ne s'arrêtera pas de sitôt. Quatre milles Calaisiens ont voulu
revivre de belles émotions en remplissant Julien-Denis
pour
le retour de la bande de Lozano dans
sa
ville, et cette nouvelle cohorte de supporters n'a pas pu quitter le
stade déçue.
Deux
belles équipes, deux buts, la victoire en prime..On en redemande !
Pauvre en occasions franches, la première mi- temps n'en avait pas été
pour autant déplaisante. Calais se présentait avec un milieu densifié,
laissant Gérard seul en pointe, et trois attaquants sur le banc. Face
à une formation alsacienne impressionnante sur le papier (pas moins de
7 professionnels, dont Haas ou Ehret en attaque), cette prudence était
de bon aloi. Et après un démarrage laborieux, pendant lequel les
porteurs de ballon n'avaient aucune marge de manoeuvre, ce dispositif
s'avérait payant, le CRUFC remportant incontestablement la bataille du
milieu, dans le sillage d'un Lefebvre volontaire et d'un Hogard omniprésent.
Certes, Strasbourg s'approchait davantage du but. C'est d'abord Stoll
qui se prenait pour Caveglia à l'entrée de la surface, puis Ehret qui
ne trouvait pas une cage quasiment déserte sur un sauvetage de Becque
(8e). Deux autres avertissements (Stoll hors-jeu de peu, puis Haas
commettant une légère faute) sur deux ballons en profondeur,
confirmaient les intentions strasbourgeoises de ce début de match. Mais
Calais se débloquait peu à peu. Le déclic en était une remonté, du
point de penalty par Becque, jusqu'à un mini-corner obtenu sur l'aile
gauche (23e). Dans l'affaire, Keller écopait d'un avertissement, puis
était contraint au corner sous la pression de Gérard.
Hogard
sur le poteau !
Bonis n'était toutefois guère inquiété. Les ballons passaient devant
son but sans trouver preneur. Des frappes, c'est ce qu'il manquait aux
attaques maritimes. Vasseur commençait à donner le tournis à ses
adversaires, dans le petit périmètre comme dans le jeu long, mais la
surface alsacienne semblait hors d'atteinte. Du moins jusqu'à la 44e
minute, lorsque Szczepaniak trouvait enfin quelqu'un à la retombée
d'un centre, sur un coupfranc mal renvoyé par les visiteurs. Mais
Hogard tergiversait, et sa frappe, si puissante fut-elle, ne trouvait
que le poteau! Dans la foulée, Ehret obligeait Schille à un arrêt en
deux temps. Ça s'enflammait enfin, et annon-
çait
une sulfureuse deuxième
période.
Mais
la reprise démontrait aussi le fâcheux isolement de Gérard en
attaque. Par deux fois il faisait la différence sur la gauche, mais ne
trouvait pas de relais dans l'axe. Et l'équipe ne marquait pas, en dépit
d'une énorme occasion. Hogard chipait le ballon dans les pieds de
Keller, fixait la défense, mais son centre était trop court pour Gérard.
S'il avait tenté sa chance, s , etait montré plus audacieux, comme Clément
quelques secondes plus tard sur une volée (54e)...
Aussi Ladislas Lozano ne tardait pas à lancer De Pina dans l'arène.
C'est sur un de ses centres que Calais se procurait une nouvelle
opportunité. Gérard tirait une première fois, Hogard une seconde, et
encore Gérard une troisième et dernière. Les deux premières frappes
étaient renvoyées, la troisième passait à côté (68e)!